Le Bois du Roi (36)

Le Bois du Roi, au milieu de la Champagne Berrichonne dans l’Indre, près d’Issoudun (à 3.5 km au nord-ouest), le bois du Roi est un petit massif de trois cent cinquante hectares, il est délimité sur sa frange sud par la vallée sèche du Bénitier. D’apparence banale, il abrite des pelouses calcicoles qui hébergent une flore remarquable dont une vingtaine d’espèces d’orchidées.

Le parcours de découverte des pelouses calcicoles du Bois du Roi

la suite du parcours se fait en suivant le sentier qui longe le ruisseau du Bénitier…

Source 2012 Indre Nature ©
Dont voici quelques extraits : “ Vingt-trois espèces y ont été recensées et il est assez facile d’en observer la majeure partie lors d’une sortie à la mi-mai. Le bois du Roi est une chênaie pubescente bordée sur sa frange sud par des pelouses sèches en assez bon état de conservation. Il s’étend sur les communes des Bordes, principalement, et de Lizeray. Le chemin qui le traverse du nord au sud, depuis le village des Bordes, est le domaine des espèces de lisière affectionnant la mi-ombre. L’Orchis singe y est le plus répandu avec la Céphalanthère à longues feuilles et la Platanthère verte. On recherchera la discrète Listère ovale dans la végétation du bord du chemin et la Néottie nid d’oiseau dans le proche sous-bois. L’Orchis pyramidal occupe de rares stations tout comme le Limodore à feuilles avortées. Quant à l’Épipactis à larges feuilles, il faut revenir en juillet-août pour apprécier la délicatesse de ses multiples fleurons.
Le chemin vient buter sur la départementale 960 qui relie Issoudun à Vatan. Prospecter ses bas-côtés et le rebord des talus est un régal au mois de mai.
L’Orchis singe y abonde de même que l’Orchis pourpre sur la lisière ombragée.
Le talus exposé au soleil, plus aride, héberge le Limodore à feuilles avortées et le rarissime Limodore de Trabut découvert au début des années 2000. L’Orchis homme pendu y est bien représenté et son hybride avec l’Orchis singe se rencontre ici et là. Les Ophrys araignée, abeille et mouche méritent une attention particulière car plusieurs hybrides viennent se mêler aux populations de ces différentes espèces.
Le troisième secteur à visiter au bois du Roi est situé plus au sud. On y accède en poursuivant le chemin emprunté plus avant. Des pelouses sèches occupent le coteau ensoleillé de la vallée du Bénitier. Outre certaines espèces déjà observées par ailleurs, on recherchera début avril l’Ophrys petite araignée, puis les Orchis bouffon et mâle, peu représentés sur ces terrains calcaires et secs.
En mai apparaissent le petit Orchis brûlé et, par endroits, le frêle Orchis moucheron avec ses fleurs rose pâle. Sa proche cousine, la Gymnadénie très odorante, y aurait été notée voici quelques années mais n’a pas été revue. Enfin, sur l’ancien terrain de moto-cross, revient petit à petit l’Ophrys bourdon, très apprécié des photographes pour la beauté de ses fleurons.”